Chant de la mélancolie

Mahmud Nasimi

Éditions du Palais

“Peu de livres changent une vie. Quand ils la changent c’est pour toujours.” C Bobin

Une journée à Dunkerque, un train, un couple sympathique et un flot de pensées pour submerger le tout.

Une réponse à un admirateur d’Un Afghan à Paris, c’est une réponse généreuse qui dit la bataille quotidienne qui se joue au cœur de l’homme exilé, réfugié.

Il dit aussi merci à la langue française en l’honorant par ses lectures mais par l’art acquis qu’il nous offre.

Un parcours qui laisse des traces indélébiles, des cicatrices à vie qui stigmatisent le manque du pays d’origine et des siens famille, amis, amoureuse. C’est cruel, poignant.

Mais il dit au-delà qu’il place au firmament l’espoir en un monde meilleur. On veut y croire.

« Toutes ces erreurs du passé m’offrent aujourd’hui la sagesse et les souffrances, la joie. »

La violence de l’exil est très présente et laissera de multiples cicatrices dans le cœur et l’esprit, la culpabilité de laisser derrière soi d’autres victimes de la barbarie. Ne pas avoir le choix n’amoindrit pas le choc.

C’est une plume enchanteresse qui varie les styles de l’épistolaire au récit, de la poésie en toute chose.

C’est un regard qui dit l’enfer, l’espoir.

C’est une pudeur qui s’exprime, des mots qui éclairent.

Et toujours cet apprentissage d’une langue pour dire.

Quand Mahmud Nasimi parle de Balzac, Hugo etc. Ils sont là dans votre salon avec lui, avec vous et parlent du monde.

Son véritable refuge c’est notre belle langue, le français.

Alors n’attendez pas, lisez-le, offrez ses livres, et changez votre regard.

©Chantal Lafon

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